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Di webmaster (del 04/03/2008 @ 09:19:10, in FRANÇAIS, linkato 1887 volte)

 j'ai monté cette histoire à partir d'une chanson de Angelo Branduardi et de thèmes traditionnels. J'espère qu'elle plaira à tous les fans francophones. J'espère aussi que Monsieur Branduardi acceptera cette histoire comme un hommage. Bien à vous, 
 
Tortequesne

Un musicien aimait la fille d’un riche seigneur de sa ville.

L’amour souffle où il veut, les plus sages arguments n’en viennent pas à bout, et la fille du seigneur aimait son joli musicien sans le sou.

Alors ils s’aimaient comme on s’aime quand un père jaloux interdit tout rapprochement malvenu : De loin, en cachette, sous cape. On se dit ses aveux dans un regard, on se fait confidence dans un sourire au coin d’une rue. Et chaque soir, la fille passait un long moment à son balcon, guettant la sérénade qui montait de la rue et faisait un émouvant discours.

Et chaque nuit donc, le musicien rentrait chez lui, en rêvant au frais minois de la belle tout en marchant dans les rues obscures.

Et l’une de ses nuits il entendit le bruit d’une bagarre. Glissant un œil au coin de la rue, il vit quatre malandrins en train de battre comme plâtre un vieil homme qui criait dans une langue inconnue.

Se rabattant derrière le mur, il contrefit sa voix pour imiter celle du sergent des gens d’armes de la ville :

« Hors ça ! En avant, prenez-moi cette canaille, en avant mes bons ! »

Sans demander leur reste, les brigands s’enfuirent, laissant le vieil homme à terre et marmonnant d’une voix coléreuse.

Le musicien vint l’aider à se relever tandis que l’homme continuait à pester et à jurer dans sa propre langue.

« Vous allez bien ? Ils ne vous ont pas trop gravement blessé ? »

« Ca va, ca va… Hélas, pauvre de moi ! Vous m’avez sûrement sauvé la vie ! Et selon les coutumes de mon pays, il faut récompenser toute bonne action à la hauteur de ce qu’on reçoit. Hélas ! Que vais-je donner contre ma propre vie ? »

« Ho, ne vous inquiétez pas, messire, je ne l’ai pas fait pour être récompensé. Considérez que je l’ai fait par amitié… »

A ces mots le vieillard poussa une longue plainte :

« AAaaaaiii ! Et vous m’offrez en plus votre amitié ! Je dois maintenant vous donner ce que j’ai de plus précieux ! Très bien, voici, j’ai à donner un secret. Le secret qui a fait de moi le médecin le plus réputé de la terre entière ! »

« Ho, vous devez avoir sauvé beaucoup de vies… »

« Pas plus qu’un autre médecin, animal ! Mais j’ai le secret qui permet de voir la Mort. Elle vient à l’aube et quand je la vois qui se tient près de la tête du lit de mon patient, je sais qu’il va mourir. Si par contre je ne l’y vois pas, je sais qu’il vivra une journée de plus. Et comme je ne me trompe jamais sur qui meurt et qui vit, on me prête un très grand savoir médical. Voilà, c’est ce que j’ai de plus précieux. Approche ton oreille et je t’apprendrai comment voir la Mort qui va invisible parmi les hommes. »

Et le médecin apprit au jeune homme son secret. Ils se séparèrent et le lendemain, le médecin rentra chez lui, dans son lointain pays.

C’était un don étrange et rare que celui de voir passer la Mort, mais qui ne changeait pas grand-chose à la vie du jeune homme. Elle se poursuivit de mélodies en lointaines roucoulades.

Et puis un jour la belle ne passa pas par la rue où le jeune homme avait l’habitude de l’apercevoir. Et ce soir là, elle ne vint pas sur son balcon pour écouter la sérénade de son soupirant.

Et le lendemain, il apprit qu’elle était tombée malade.

Le cœur troublé d’inquiétude, le jeune homme guetta plus intensément la maison du seigneur. Il vit de nombreux médecins entrer, et tous partir en hochant sombrement la tête.

Elle dépérissait, sa bien aimée, elle perdait ses forces.

Elle la rumeur se répandit qu’elle entrerait bientôt en agonie.

Ce jour là, le musicien se fit annoncer au seigneur, prétendant avoir le moyen de sauver sa fille. Désespéré, le père reçut le jeune homme.

« Tu dis pouvoir faire mieux que les meilleurs médecins du pays ? Alors dis moi, parles ! Je saurais te récompenser richement. »

« Messire, je vous promet que je peux la sauver mais vous devez me promettre de faire tout ce que je vous demande, quoi que ce soit.

« Je t’en donne ma parole.  Dis-moi ce qu’il faut faire. »

« Je veux » dit le jeune homme « que vous organisiez un grand bal, où seront invité tous les plus grands seigneurs de la ville. Et que la fête se passe ici même. »

Le seigneur entra dans une vive colère.

« Ma fille est en train de mourir et tu voudrais que je lève la jambe et que je fasse danser toute la cité ? Tu te moques de moi ? »

« Rappelez-vous votre promesse. Je vous promets en retour que je ne moque pas de vous. »

« Très bien, je ferai ce que tu demande. Mais je lierai ton sort à celui de ma fille. Si elle vit, tu vivras. Mais si elle meurt, j’aurai de toi une sombre vengeance »

« Si elle meurt, vous ne pourrez m’infliger de pire douleur que celles que je connaîtrai. »

Sur ces mots, on organisa le bal. Les nobles seigneurs furent invités à la hâte et, intrigués, à force d’appel et de flatteries, ils acceptèrent cette étrange invitation. Le musicien rassembla ses amis pour former un orchestre.

Et au soir venu, il se fit un bal aussi fastueux qu’il était possible. Les nobles seigneurs et les belles dames étaient venus vêtus de soie, brodés d’or, rivalisant de magnificence. On était bien gêné de savoir qu’à l’étage une jeune femme à peine sortie de son enfance, mais le musicien fit donner par ses amis une si belle musique qu’on s’oublia dans la danse.

Le jeune homme, lui, restait vigilant. Il guettait la pièce, usant de l’étonnant savoir que lui avait appris le médecin. Il guettait la Mort.

Et il l’aperçut, dans sa robe grise comme le terreau des cimetières, son visage souriant de ce sourire sinistre de qui est dépourvu de lèvres, dissimulé à demi sous un lourd capuchon d’ombre, sa faux sur l’épaule décharnée.

Elle passait et chacun s’écartait sans la voir. On frissonnait à son passage. La flamme des bougies se faisait plus froide, l’air paraissait glacé un instant. Mais personne d’autre que notre musicien ne la voyait passer, de son pas raide et solennel, traversant dans la salle du bal vers l’escalier qui la conduirait à l’étage, au chevet de la jeune fille.

Quand elle fut au centre la salle, le musicien fit cesser la musique et s’adressa à la foule.

« Nobles seigneurs et belles dames, puissants princes, gentilshommes et damoiselles, que vos jambes soient agiles et vos pieds légers ! Musiciens préparez vous à jouer comme jamais, car nous allons danser en l’honneur de la plus Puissante Dame de ce Monde. Allons sonneur, sonnez ! Danseurs, dansez ! »

Et les musiciens entamèrent sur un rythme lent et solennel une danse puissante et prenante, sur un air que nul n’avait entendu auparavant. Le temps d’en prendre le rythme et les danseurs dansèrent avec grâce.

Et la Mort qui savait bien que nulle autre qu’elle n’est la plus puissante dame de ce monde en fut flattée.. La nuit n’état pas encore finie, l’aube était loin, alors elle prit le temps d’assister à cet hommage. Elle suspendit sa marche pour observer la danse.

La musique dura longtemps, la danse tourna lentement, et s’acheva enfin.

La Mort reprit alors sa marche vers l’escalier.

Mais le musicien bondit sur ses pieds et cria :

« Gentils seigneurs et belles dames reprenez votre souffle et apprêtez vous à danser encore, car nous allons danser en l’honneur de la Maîtresse des Hommes, celle devant qui tous s’inclinent et s’inclineront ! Sonneurs, sonnez ! Danseurs, dansez ! »

Et le même air reprit, plus rapide, plus trépidant, et pourtant aussi puissant et majestueux. Plus peut-être. Elle résonna dans les hautes voutes de la salle et les danseurs dansèrent, tourbillonnant au rythme endiablé des musicien.

 Et la Mort, qui savait bien qui était la Maîtresse des hommes, devant qui tous s’inclinent un jour, s’arrêta à nouveau pour regarder la danse et malgré son capuchon immobile et les plis lourds de sa robe de suaires déchirés qui dissimulaient entièrement sa silhouette, on voyait dans le bas de la robe un mouvement rythmé. Charmée par la musique, la Mort tapait du pied.

Les musiciens jouèrent tant et plus et s’arrêtèrent enfin, laissant les danseurs rouges et soufflants.

La Mort reprit alors sa marche.

Mais le musicien bondit encore et cria :

« Gentils seigneurs et belles dames, montrez toute votre vaillance et toute votre vigueur car nous allons danser en l’honneur de  la plus équitable Dame de ce monde, qui ne fait de différence ni entre le riche ou le pauvre, le noble ou le manant, le jeune ou le vieux. Nous allons danser en l’honneur de la Belle Dame Sans Merci.  Allons sonneur, sonnez comme jamais ! Dansez, dansez ! »

Et la musique reprit, plus rapide encore, les musiciens lui imprimaient un rythme terrible qui entrainait les danseurs dans un tourbillon envoutant. Un mascaret infernal. La musique sonnait dans l’air, la terre tremblait sous les pieds des danseurs. Et le tourbillon chamarré se déployait, tournait à donner le vertige.

Et la Mort, la Belle Dame Sans Merci fut charmée par la danse, flattée par ces titres qui la reconnaissaient pour ce qu’elle était, elle dont chacun se détournait et qui semait la terreur dans tous les cœurs. La Mort cruelle et sans pitié était séduite. Elle entra dans la danse et étendit les bras. Ses doigts décharnés pointaient vers un couple de danseurs, comme s’ils lui étaient attachés par des fils invisibles. Et la Mort se mit à tourner, à tourner au centre de la salle. La Mort dansait. Les robes de suaires déchirés, grises de la poussière des cimetières,  se déployèrent et ondoyèrent autour d’elle. Sa démarche saccadée accompagnait le rythme puissant et inexorable de la musique. Et les couple dansaient, les yeux vitreux, le visage gris. Ils dansaient avec la Mort.

Et la musique fut toujours plus rapide, et la danse toujours plus furieuse. Mais on ne danse pas avec la Mort sans conséquence. Les couples perdaient leur souffle, perdaient leurs force, perdaient le rythme. Les musiciens eux même commencèrent à perdre la mélodie, les doigts gourds, le souffle court.

Et un couple s’abattit soudain. Et un musicien tomba de sa chaise. Mais le jeune galant exhortait encore et encore à poursuivre la danse et la Mort continuait de tourbillonner. Un autre couple, un autre musicien, un à un tous s’effondrent, le visage gris, la respiration sifflante.

Mais le jeune homme continuet à jouer, furieusement, de plus en plus rapidement, et la Mort de tourbillonner toujours plus vite !

Et finalement le jeune homme perdit sa force à son tour et s’écroula, incapable d’une note de plus, cherchant son air avec peine.

Alors la Mort s’arrêta. Ses robes retombèrent lentement. Elle contempla les corps jonchant le sol, évanouis ou râlant d’épuisement.

Et elle reprit sa marche, un moment seulement suspendue.

Mais quand la Mort posa le pied sur la première marche de l’escalier, un coq se mit à chanter.

Un rayon de soleil pointa par la fenêtre, faisant passer un doigt d’or roux sur la salle dévastée.

La Mort avait raté son rendez vous.

Elle contempla longuement le musicien affalé sur le sol.

Et puis, il y eut sous le lourd capuchon de ténèbres un mouvement imperceptible. La Mort avait hoché la tête.

Et elle disparut dans les airs.

On entendit un cri à l’étage, on entendit des pleurs. C’était la servante de la jeune fille qui faisait tout ce bruit. La jeune fille s’était réveillée. Et pour la première fois depuis bien longtemps, elle avait demandé à manger, car elle avait grand faim.

La jeune fille épousa-t-elle son gentil musicien ? Je vous le laisse deviner et rêver à leur amour qui avait triomphé de la Dame Sans Merci elle-même. Croyez vous qu’un père jaloux ait pu lui faire obstacle ?

Ainsi la Mort fut apprivoisée le temps d’une danse. Sur un air que vous entendrez peut être, car il est resté l’un des plus populaires des morceaux d’autrefois, jouée par les musiciens aimant les vieux airs sur de vieux instruments dont la magie jamais ne s’est effacé.

C’est l’air de la Marazzula.

Si vous entendez un musicien la jouer… Dansez !

 
Di Admin (del 18/05/2006 @ 13:40:39, in FRANÇAIS, linkato 1607 volte)
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